Venu au monde dans les montagnes du Jura suisse, Rémy Guenin a grandi dans les pâturages boisés, entouré des magnifiques et mystérieux paysages franc-montagnards. Forêts et tourbières, vieilles fermes plusieurs fois centenaires, murs de pierre sèche et hivers enneigés ont marqué durablement son imaginaire.
Curieux de presque tout, il peine à choisir une route puisque mille sentiers séduisants l’appellent. Il touche à l’ethnologie puis aux arts visuels et au graphisme, avant de se diriger avec plus de conviction vers l’illustration et le dessin, ses amours de toujours. C’est par ce biais qu’il tente de s’exprimer et de faire converger ses intérêts variés, sans jamais oublier l’écriture au travers de laquelle il s’est également toujours exprimé. La marche chaotique du monde le faisant réagir, il passe également des années à jouer de la batterie dans un groupe punk avec quatre excellents compères du village.
En 2005, il troque ses sapins jurassiens tant aimés pour la jungle montréalaise et les vastes forêts québécoises, où il partage désormais son temps entre l’illustration et le dessin sous toutes ses formes et l’enseignement du français, autre corde à son arc.
Lecteur compulsif, il dévore les mots de la langue maternelle qu’il aime tendrement. Campagnard exilé en ville, il se nourrit de Montréal tout en demeurant inspiré par la nature et la faune de sa terre d’adoption. Observateur souvent exaspéré, il scrute les travers de l’humanité au risque de se fâcher souvent et d’ainsi noircir du papier en encrant le monde.
Selon lui, les images d’un illustrateur doivent susciter des questions et si possible une réflexion, quitte à parfois déranger.